Dernièrement, Mélanie a acceptée de nous recevoir chez elle pour une interview exclusive suite à sa participation à La Pastourelle.
Voici le récit qu’elle nous a écrit et quelques photos en fin d’article:
Chers Run’ars, j’ai testé pour vous La Pastourelle et je dois vous avouer que j’ai du mal à vous dire ce que j’ai préféré.
La convivialité et l’organisation ? Cette course est réputée pour cela (c’est comme ça que Mélanie* me l’a vendue : le bal) et je dois vous dire que l’on n’a pas été déçues. Tout est anticipé, il ne manque rien. Un bémol tout de même : au moment du retrait des dossards, une dame est venue au devant de moi et m’a dit « Madame, pour la randonnée, c’est par ici. » (Bon, ok, je ne me suis pas entraînée mais de là à dire que j’ai un physique de randonneuse !!) Grrrr !
Le village de Salers ? Je ne connaissais pas, c’est vraiment mignon. Un village médiéval préservé avec des commerces qui jouent le jeu des boutiques à l’ancienne et une course « La médiévale » à faire, déguisé, dès le vendredi soir.
La parcours ? Contrairement au Vulcain, on n’est pas dans la forêt mais sur les crêtes. Qui dit crête dit vent, neige (oui, oui !), trous de sabots de vache, chamois (mais avec le brouillard, on n’a rien vu). On est montées jusqu’à 1600 m avec des passages de grimpettes et des endroits où il ne vaut mieux pas regarder en bas (je ne conseille pas ce trail à ceux qui ont le vertige). Le profil est assez casse-pattes, et comme il ne faisait pas beau, nous avons eu de la boue pendant 32 km (pour vous dire, il m’a fallu 3 douches pour retirer toute la boue de mes orteils). En raison des conditions, je pense que c’est la course la plus difficile que j’ai faite. Je vous épargne le paragraphe sur « comment faire pipi sur les crêtes pour les filles ? » ou « comment faire pipi par 0°C pour les garçons ? » (pour plus de détails, demandez Christophe Richard chez les Baladins).
Les ravitos ? Je ne dis pas ça pour motiver Bruno, notre testeur de ravito mais sur la même course on a eu : Jojo (rond comme une queue de pelle qui sert des verres d’eau à 12h), un accordéoniste enfermé dans un camion pour le protéger du froid, des bandas (même à 1600 m -et avec la neige, le froid, on a dit « chapeau »), un verre de vin chaud après l’ascension la plus difficile, l’apéro au dernier, un DJ qui s’éclate tout seul au milieu de nulle part…et des bénévoles congelés, présents depuis 8h du matin et ce, jusqu’à 19h et d’une bonne humeur inébranlable.
François D’Haene ? Quoi ? vous ne connaissez pas François D’Haene ? Il doit être, après Gégé, le meilleur traileur français et là, il était venu pour vendre son vin. Ca nous a sacrément motivées avec Mélanie* (enfin surtout elle) : notre objectif c’était d’arriver en moins de 6h pour arriver avant qu’il ne ferme son stand. Bingo ! On a réussi notre défi mais il avait vendu tout son vin. Pas grave, Mélanie est allée lui parler quand même (crottée mais fière )et on s’est fixés un autre défi : faire la chenille avec lui au bal.
Je sais, ce que vous attendez, vous, c’est que je vous raconte le bal…
Sachez que les conditions en ont fait une course vraiment difficile mais que même quand il fait beau c’est très technique, c’est assez exigeant et surtout les 2 derniers kilomètres demandent une grande force mentale. C’est très dur. On se motivait en pensant à la douche chaude, au bal….Pour vous dire, à 800m de l’arrivée, un mec nous dit « allez, encore 20 minutes de marche et c’est bon »….il avait vu juste ! On prend 200 m de dénivelé dans les 2 derniers kilomètres…
On a mis 5h27 pour faire 32 km (oui, bon, François D’Haene a mis 4h26 pour en faire 53…). Certes, on n’était pas en forme mais au vu des conditions, on ne pouvait pas aller plus vite. On était fières de nous parce que c’était difficile. Il y a beaucoup d’abandons sur cette course mais pas nous !
A l’hôtel, en buvant notre bière de l’autosatisfaction (notez que la météo avait l’avantage d’avoir des bières fraîches rien qu’en les laissant sur le balcon), on était tentées d’aller se coucher, on était cuites….mais nos obligations mondaines nous ont vite rattrapées. Cognac-Shweppes, Pineau, bière : Lolo des Baladins fêtait ses 25 ans (vite fait) dans le hall de l’hôtel…. Puis, nous sommes parties au bal mais avant de rentrer, on a bu une bière dehors -la plus grande buvette de ma vie-. Et enfin…enfin, les garçons se sont décidés à ce qu’on entre (un barnum gigantesque où on est plus de 1000 à manger et danser).
On a raté la 1ere partie de la soirée mais comme il n’y a pas de hasard, on est entrés au moment du discours de François D’Haene. On n’entendait pas bien ce qu’il disait mais j’ai cru comprendre qu’il disait » bravo aux 2 Mélanie qui, même pas en forme, ont fait une très belle course ».
J’allais vous raconter le bal mais je crois qu’il faut vous laisser le découvrir. Mélanie a dansé plus de 4h (comme quoi la fatigue, c’est relatif), moi j’ai fait du fractionné « danse-blabla-danse-blabla ». On n’a pas fait la chenille avec François (échec) mais on a passé, malgré la fatigue une excellente soirée.
Geoffrey, cette course, elle est pour toi ! Quand, avant l’entrée du repas, j’ai vu des mecs nus, debout sur les bancs, j’ai eu des souvenirs de ta carrière de volleyeur qui me sont revenus en pleine poire.
J’ai passé un super week-end avec Mélanie (la reine du bal), et avec les Baladins. J’espère que certains d’entre vous se laisseront tenter ou réussiront à chopper un dossard surtout car ça part vite. 18km le vendredi, 10km Féminine, 32 ou 53 et rando VTT ou à pied.
J’espère que vous l’avez compris : ce week-end demande une grande condition physique et de l’endurance à tous points de vue.
Prochain objectif : le trail de Fort Boyard : des nains, des tigres, des araignées….j’espère que d’autres run’ars nous rejoindront.
Bises,
Mélanie
PS : pas beaucoup de photos à cause du brouillard.
* l’autre Mélanie (de l’Ultramical 86)